Dans son rapport annuel, la Fondation des maladies du cœur a dévoilé certains faits inquiétants.
« La combinaison de nouveaux groupes vulnérables aux maladies cardiovasculaires et l’explosion d’habitudes de vie malsaines au Canada ont accéléré l’impact de ces menaces », déclare la Dre Beth Abramson, cardiologue et porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, dans le rapport 2010. Ce dernier émet un avertissement de « tempête » de facteurs de risques sur le système de soins cardiovasculaires canadien. « Ces facteurs sont présentement en train de converger et d’effacer les progrès que nous avons réalisés depuis 50 ans en traitant les maladies du cœur. »
Le Programme d’amélioration de la santé cardiovasculaire de McGill (CHIP) qui existe depuis plus d’une décennie se consacre à réduire le risque de maladie cardiaque au sein de la communauté. Sa directrice, madame Marla Gold, a déclaré que « 80 % de la population est vulnérable. Nous ne pouvons agir sur l’âge ou le sexe, mais en nous concentrant sur les facteurs modifiables, notamment le poids, la tension artérielle et le cholestérol, nous pouvons réduire considérablement ces risques. » Le mois prochain, CHIP lancera un programme de lutte contre l’excès de poids, puisque le nombre de personnes obèses continue d’augmenter au Canada. Le nouveau programme est accessible à toutes les personnes qui luttent avec leur poids et avec l’augmentation de leur vulnérabilité à développer une maladie cardiovasculaire.
CHIP travaille également avec les hôpitaux montréalais, qui lui réfèrent des patients ayant subi une attaque cardiaque. Leur travail multidisciplinaire s’intéresse à une combinaison de mesures de réadaptation et de prévention, ainsi qu’à la recherche en épidémiologie, en radiation et en oncologie.
Madame Gold, qui siège aussi au Comité de recherche de la Fondation des maladies du cœur, croit qu’il existe un besoin criant, au sein de la communauté, pour des programmes comme CHIP. « Si quelqu’un qui a subi une attaque cardiaque entreprend une réadaptation immédiate, signale-t-elle, le risque d’une récidive diminue de 25 % ».